Port Royal des Champs

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Verger

le Verger

 

  MG 0425 bis

C’est en 1646 que Robert Arnaud d’Andilly décide de créer un verger d’une soixantaine d’ares. Il y mène différentes expériences dans le but d’obtenir de meilleurs fruits.

Aujourd’hui encore, nous lui devons :

– le greffage des poiriers sur des plants de cognassiers : cette méthode permet l’obtention d’arbres de petite forme à fort rendement ;

– la manière de palisser les arbres en espalier contre les murs, c’est-à-dire d’en accrocher les branches, au fur et à mesure de leur développement, avec des lambeaux de chiffon et des clous forgés, afin de les ôter du couvert des feuilles et de les exposer davantage au soleil.

Des plans du XVIIIsiècle, retrouvés dans les archives du musée, ont permis en 1999 de replanter, au même endroit, les variétés de poire de l’époque. Contrairement à celles consommées de nos jours crues, « au couteau », il s’agit, le plus souvent, de poires d’automne à longue conservation, qui nécessitent une cuisson pour être transformées en confitures, compotes et fruits confits ou séchés — voire préparées comme des légumes afin d’accompagner les viandes.

À côté des arbres à pépins (poiriers, pommiers, vignes, figuiers), le verger comprend également ceux à noyaux : pêchers, abricotiers et pruniers (mirabelle, quetsche et Reine-Claude) ; le long du mur d’enceinte, ils sont conduits en espalier tandis que, aux angles des différents carrés, ils poussent librement en plein vent. Ces sujets nécessitent une autre conduite de culture, très différente de celles des arbres à pépins, et à d’autres périodes de l’année.

Depuis sa création, le verger s’inscrit dans une démarche écologique, c’est-à-dire que, pour le nourrir comme pour le soigner, aucun engrais ni produit chimique n’est employé, uniquement des éléments naturels (pour les racines :fumier, paille, compost, ortie ; pour les feuilles : ortie, consoude).