Port Royal des Champs

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Le Site

Reconstitution de l'abbaye

 L'ABBAYE DE PORT-ROYAL DES CHAMPS AU XVIIe SIECLE

Il est difficile d'imaginer, en visitant les ruines, combien l'abbaye était vaste avant sa destruction. Imaginez cette surface de bâtiments, étangs, jardins qui couvrait tout ce que vous avez parcouru depuis le portait d'entrée jusqu'aux ruines de la Porterie. Regardez le mur d'enceinte vers l'Est. Encore n'aurez vous pas vu l'étang vers l'ouest et sa tour !

On peut encore se référer aux gravures d'époque. Vous trouverez ci dessous les plus significatives. Les deux dernières sont dotées de repères qui feront apparaître la gravure de Magdeleine Horthemels illustrant l'endroit. Ces gravures sont commentées dans le chapitre "collections".

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Reconstitution de l'abbaye de Port-Royal des Champs par Louis Morize (vers 1860) / musée de Port-Royal
   
 
A

Le cloître

E

La cour du dehors

I

Chambre de religieuse

B

La solitude

F

L'église du dehors

J

l'infirmerie

C

Le chapitre

G

Le choeur monastique

   
D

Le réfectoire

H

Le cimetière

   
 
 

église Saint-Germain-de-Paris

 

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Magny-les-Hameaux, l'église Saint-Germain-de-Paris
  © mairie de Magny-les-Hameaux / E. Cattiau

 

Historique

Les parties les plus anciennes semblent remonter au XIIe siècle, la présence d’un curé à Magny atteste à cette période, de la fondation de Port-Royal. L’église fut agrandie au XVe siècle sur le côté sud avec la création d’une seconde nef, dite généralement « chapelle de la vierge ». Les profils des bases de piliers et les départs d’ogives sans chapiteaux, caractéristiques de cette époque reposent sur les anciennes piles du XIVe siècle. Cette structure à deux nefs est caractéristique des églises du diocèse de Paris au Moyen-âge.

L'église paroissiale et Port-Royal

Les 16 et 17 septembre 1711, les cercueils en plombs et 11 cœurs provenant de Port-Royal des Champs ont été réinhumés dans l’église.

Une partie des dalles et plaques funéraires provenant de l’église abbatiale de Port-Royal des champs a été transférée après 1711 dans l’église paroissiale, et mise en place vers 1723, selon une disposition inspirée de celle qu’elles avaient primitivement dans l’abbaye.

Au début du XIXe siècle, des travaux d’assainissement au XIXe siècle ont conduit à la suppression du chéneau situé entre les deux nefs et la construction d’un mur pignon plus élevé. Le clocher a probablement été reconstruit à cette époque. En 1863, par souci de conservation, le curé et les habitants de la commune firent placer les pierres tombales de Port-Royal au mur de l’église et firent réaliser un sol en bitume.

Un chef d'oeuvre méconnu : le maître-autel

Le sanctuaire de l’église de Magny est occupé par un imposant retable en ronde-bosse. Il est composé d’une figure en bois sculpté et doré, représentant l’agneau mystique couché sur le livre de la connaissance. Derrière, on lit l’inscription : « Gloria honor benedictio ». Il est surmontée d’une figure de la Trinité au centre d’une gloire composée de sept chérubins et encadré par deux anges en prières inspirés de ceux de Saint-Pierre de Rome. La composition centrale est flanquée de deux grandes statues monumentales de bois peintes en faux-marbre, représentant saint Jean-Baptiste du côté de l’Epitre et saint Germain de Paris, patron de la paroisse, du côté de l’Evangile.
Ce maître-autel de Magny aurait été payé et offert à l’église de par Jean Besson, curé de Magny de 1643 à 1703, théologien jansénisant proche des religieuses de l’abbaye de Port-Royal. L’iconographie complexe de ce retable pourrait être une illustration d’écrits théologiques contemporains, peut-être de Jean Besson lui-même.


autelautel © Musée de Port-Royal / P. LuezLa statue représentant Jean-Baptiste est peut-être une réplique de celle qui se trouvait sur le maître-autel de Port-Royal des Champs. La posture du Précurseur désignant l’agneau évoque celle du tableau de Philippe de Champaigne désignant le Christ (abbaye de Port-Royal des Champs, aujourd’hui au musée des beaux-arts de Grenoble).
Lors de la consécration du nouvel autel, Jean Besson plaça une nouvelle relique du saint patron de l’église qu’il avait demandé et obtenu du desservant de l’église de Saint-Germain-en-Laye.
Ce maître-autel constitue un des rares exemples intégralement conservé des retables baroques sculptés construits dans le diocèse de Paris à la fin du règne de Louis XIV. Il a été restauré entre 2000 et 2004.


 

 


 

Le site de Port Royal des Champs

 

Louise-Madeleine Cochin (1686-1767) : Plan de l'abbaye de Port-Royal avant sa destruction

gravure


 

Le site de Port-Royal des Champs, aujourd’hui

Port Royal des Champs est situé en Yvelines, près de Paris, au confins de la commune de Magny les Hameaux et sur les pentes de la Vallée de Chevreuse.

Port Royal des Champs  est un vaste domaine forestier dans lequel se trouve le site des ruines de l'abbaye de Port Royal des Champs et le site musée national de Port Royal des Champs, composé d'un parc, du musée proprement dit et d'un ancien corps de ferme. Ces deux sites sont traversés par le Chemin Jean Racine qui longe les murs d'enceinte.

La gravure ci dessous montre le site de Port Royal des Champs aujourdhui.

  • Passez votre souris sur les punaises et vous verrez apparaïtre, en bas à droite de la gravure, une petite photographie du lieu.
  • Cliquez sur les punaises et vous verrez apparaître un explicatif du lieu avec la photographie

Bonne visite!

Ruines de l’église abbatiale (XIIIe-XVIe siècles) Le pigeonnier (XIIIe siècle) La porterie (XIIIe-XIXe siècle) L'Oratoire-musée (XIXe siècle) La Salle Augustin Gazier (XIXe siècle) L'Etang des moniales Les Cent Marches La Grange à  blé (XIVe-XVIIe siècles) L'Aile Rupricht-Robert (XIXe siècle) Les Petites Ecoles (XVIIe siècle) Le Logis des Solitaires (XVIIe siècle) La Ferme des Granges (XIVe-XIXe siècles) Le Puits de Pascal (XVIIe-XIXe siècles) Les jardins d'utilité Le Verger d'Arnauld d'Andilly Le Parc Le Vivier La Clôture et le Chemin Jean Racine La  Solitude La Tour (XVIIe siècle) plan

 

Les ruines de l'abbaye

De l'ancienne abbaye de Port-Royal des Champs ont été conservés les bâtiments réutilisés pour l'exploitation agricole, principalement l'ample pigeonnier et l'ancien moulin. Les fondations de l'abbatiale ont été remises à jour après la Révolution par le duc de Luynes. Un petit oratoire néo-gothique a été ajouté à la fin du XIXe siècle à l'emplacement du chevet, pour accueillir le premier musée.

La ferme des Granges

La ferme des Granges, située sur le plateau, fut rattachée dès 1709 à Port-Royal de Paris. Vendue à la Révolution, elle est restée en activité jusqu'en 1984, date de son achat par l'Etat. On peut encore y voir l'ancienne grange à blé et un ensemble de bâtiments agricoles des XVIIe et XIXe siècles. Au centre de la cour se trouve encore le puits dit de Pascal.

Les petites écoles

En 1651, les Solitaires de Port-Royal avaient fait construire un logis d'une élégante simplicité destiné à abrite les « Petites écoles ». A la fin du XIXe siècle, les propriétaires du domaine firent construire une aile dans le même esprit. C'est dans ces bâtiments que fut installé le musée à partir de 1962.

Le logis des solitaires

L'ancien logis des Solitaires, situé dans le prolongement des « Petites écoles », doit prochainement être restauré et accueillera la bibliothèque du musée et un centre de recherches consacré au Jansénisme et à l'histoire de la spiritualité.

Le verger et les jardins historiques

Le verger, planté devant les petites écoles, est une reconstitution du verger planté par Robert Arnauld d'Andilly, frère de la mère Angélique retiré aux Champs. Potager, jardin médicinal et bouquetier planté derrière la ferme, évoquent les anciens jardins monastiques.